Le 22 septembre dernier, un grand creusage est organisé au Lotier en remplacement de la nuit de creusage qui a été repoussée…
Les creuseurs se retrouvent le matin à 8h00 directement sur place, le matériel étant déjà prêt.
Les deux objectifs du jour:
remplir la remorque mise à disposition par le paysan avec les déblais des précédents creusages
creuser, creuser et encore un peu creuser
Pendant les premiers minages de blocs, nous déblayons le tas de galets et le cuisto du jour commence la délicieuse soupe aux pois.
La suite de la journée nous permettra de descendre jusqu’au niveau atteint il y a une dizaine d’année et nous avons retrouvé le départ du puits. La motivation est là et nous nous réjouissons de revenir afin de pousser encore un peu plus notre exploration.
Le creusage aura duré près de 8h00 avec de gros efforts de tous les membres présents. Les visites des amis et familles nous apportent toujours beaucoup de joie et de motivation. Il reste encore quelques efforts à fournir et peut-être que nous pourrons écrire une nouvelle page de la grande histoire spéléologique de notre belle région..!
Etaient présents Jonas Joël et Tanguy du GSP. Le rendez vous est fixé le samedi matin à 9h30 au parking de la route du col du Marchairuz. Au moment de se changer en habits spéléo, le soleil pointe le bout du nez et illumine une belle mer de nuages au dessus du Léman. La marche d’approche permet ensuite d’apprécier les couleurs d’automne sur le Crêt de la Neuve.
On porte un sac chacun, chargé avec étanche ou néoprène, c’est selon. On emporte de quoi se restaurer à chaud dans la grotte car l’objectif, c’est le collecteur au fond du trou !
L’entrée dans le puits se fait aux alentours de 11h et tout de suite, la grotte montre ses dents. Des départs étroits et des bouts de méandre scabreux se succèdent. On accède quand même à de belles verticales et de beaux pendules, avant de revenir dans du tout petit, notamment au méandre du Broyage. Derrière, ce n’est que du plaisir, des grandes tirées verticales dans les beaux volumes des puits des vieux fossiles. On s’arrête pour une pause midi à quatorze heures. Tanguy mitonne un petit bouillon de cèpes sur un des paliers. Joël annonce qu’il n’entretient qu’une relation ténue avec les champignons. Dommage. Après la pose, on continue par le puits de la vertèbre, suivi de jolies vasques au milieu de l’actif avant de rejoindre, à 5h de progression de l’entrée le collecteur, la rivière des Mille et Une Nuits !
C’est l’heure de se sustenter de nouveau. On se nourrit de pain, de fromage, et d’émerveillement.
La rivière est large, ponctuée bancs de galets et de vasques profondes ou l’étanche ou la néoprène se révèlent nécessaires, les plafonds se perdent dans les hauteurs et proposent une magnifique coupe géologique vers l’aval. Très vite, on arrive au siphon des Larmes ou il faut faire demi-tour, non sans avoir tenté quelques ricochets. On prend quelques photos au passage pour marquer l’occasion.
Il est ensuite temps de remonter les puits. Vers 19h30, on se change, puis on commence l’ascension. La fatigue commence alors à se faire sentir pour tous : on est sous-terre depuis presque 10h, puis on s’est refroidi dans la rivière au fond. Il reste beaucoup de dénivelé positif à regagner. C’est après le méandre du Broyage, dont la sortie est atteinte vers minuit que l’on sent qu’on est dans le rouge physiquement.
Une ultime pause soupe permet de souffler et de se réchauffer un tant soit peu. Cependant, le reste des méandres et des passages inconfortables ponctionnent chacun un peu plus d’énergie. On bouge lentement, afin de vérifier toutes les sécurités sur les cordes, et surtout de ne pas coincer les sacs contenant malette photo, et combinaisons néoprènes maintenant alourdies, car mouillées. Le sommeil gagne les têtes, on pique des micro-sommes aux fractionnements, on fait des pauses entre chaque mouvement. Et ça dure.
Finalement, vers 6h du matin, on parvient à s’extirper du puits d’entrée, les muscles endoloris, le regard vague, les esprits cotonneux. Il reste une bonne demi-heure de marche alors que le jour commence à se lever. On décide de dormir quelques heures avant de reprendre la route, et exténués, le sommeil vient immédiatement.
Temps sous terre: 17h. La sortie pique tout autant qu’il avait été annoncé et c’est une aventure qui se mérite. La visite du collecteur, avec transport de combinaisons supplémentaires nécessite de négocier les méandres étroits avec précaution. Mais la sortie vaut beaucoup de points, car c’est une véritable aventure souterraine, et on se rend bien compte de l’extase qu’ont dû ressentir les explorateurs lors de la découverte des puits succédant au Méandre du Broyage sans interruption jusqu’au collecteur.
Un grand merci au groupe du SCVJ pour l’équipement en fixe, qui permet la visite à la journée (au sens large, en l’occurence).
Prévu à l’origine aux Rochers de Naye, ce weekend s’est finalement déroulé en Ajoie et, principalement, en France voisine. La météo changeante autant qu’humide a été décisive quant aux contours du programme final.
Samedi 6 juillet : Rachel, Jonas, Léane, Amandine
Ce sera finalement le Creux Peugier qui l’emporte. Avantages : ne craint pas la crue, contient de petits puits. En fin de journée, totalement trempés, nous rejoignons Jean à Chevenez pour une méga raclette.
Dimanche 7 juillet : Joël, Jonas, Amandine
Partis pour les Bruyères, les kit soigneusement préparés, nous nous retrouvons face à une rivière qui se jette intégralement dans le gouffre. Pas préparés pour se faire doucher, nous partons sur un plan B : le Creux Serré, à 5 minutes à peine des Bruyères. Une jolie découverte pour tous les trois, avec main courante aérienne, escalade farceuse et concrétions à gogo.
le jeudi 4 avril en soirée, Guillaume, Joël, Valentin, Amandine
Première verticale pour Valentin, fraîchement inscrit au club et entrainement à l’équipement pour Joël, sous l’œil attentif de notre Président, Guillaume. Le Creux est parfait pour une petite sortie du soir. Plutôt que la traditionnelle photo du petit lac – par ailleurs, très joli – une photo des « tags » d’époque, dans la petite sale terminale.
Etaient présents Jonas, Tanguy, Bambèle et Ana Paula.
Pour Tanguy et Ana, c’est une sortie découverte de cette cavité classique du Jura Bernois. Sous le soleil radieux, la petite équipe parvient à l’orée du trou avec son remarquable rail qui permet une première descente plein pot. C’est Jonas qui place la première corde et progresse en tête, en enchaînant les cordes, jusqu’au fond du puits du Bâlois. Derrière viennent Bambèle, Ana puis Tanguy.
Après une brève leçon d’équitation au fond du pendule du dernier puits (il est recommandé d’y chevaucher une arête concrétionnée pour transférer ses bloqueurs), tous les quatre vont d’abord admirer un petit lac entouré de belles concrétions avant de se diriger vers la galerie des Poupées.
On remonte une petite corde, puis on rampe avant de buter un court instant sur une escalade étroite et peu aguichante. Elle sera surmontée avec plus ou moins de grâce, avant que l’équipe poursuive son chemin dans les vastes espaces de la galerie ébouleuse et sombre de la galerie dite des Poupées.
Au fond, Tanguy poursuit avec un court ramping dans un boyau miné avant de faire demi-tour. C’est la pause déjeuner, on fait ensuite quelques photos et on prend le chemin de la sortie. Arrivés aux grandes longueurs de corde dans les puits d’entrée, on change l’ordre de progression afin de tenter quelques clichés en plongée. Jonas se contorsionne alors pour prendre quelques poses de cordiste pour la postérité. Ana carbure derrière, tenant un des flash en contre-jour.
La sortie du gouffre se fait ensuite après 6h30 de progression tranquille, sous une jolie lumière d’après-midi. Un grand merci à l’équipe pour cet excellent moment partagé sous terre!
Le fond de la galerie des PoupéesLe petit Lac après le puits du Bâlois
Le 10.03.2024, Arnauld, Laurence et Tanguy ont continué l’exploration du puits nouvellement ouvert au fond du méandre des Pailles dans le gouffre de la Salamandre. Lors de la séance précédente, celle qui avait suivi l’AG du GSP, Arnauld et Raphaël avaient élargi le terminus pour accéder au premier palier d’un puits estimé à une grosse trentaine de mètres. Il s’agissait donc de procéder à l’équipement dudit puits et de repérer les prochains départs. Depuis le méandre des Pailles, les trois spéléos pendulent au dessus du puits de 7 m découvert en Janvier 2024, et se faufilent dans la courte section de méandre en hauteur qui donne sur le grand puits. Arnauld ré-équipe alors l’accès au premier palier à environ -10m, puis procède à son nettoyage. Tanguy place les amarrages suivants pour descendre d’un jet jusqu’au fond du puits bien cylindrique, vers -30 m. Pas de suite évidente à cet endroit, hormis en désobstruant une grande quantité blocs décimétriques pour essayer de retrouver un bout de méandre qui repart. Remonté au palier vers -10 m pour communiquer ces résultats, c’est la pause casse-croûte. Ensuite, Arnaud descend 5 m sous le palier du pique-nique et pendule pour accéder à un bout de galerie remontante, au sol argileux, qui donne alors sur une assez grande salle de dimensions estimées au pas à environ 35 x8 x8 m de long, large et travers. A l’amont, Arnauld part en ramping sur le remplissage argileux dans un petit passage parsemé de concrétions: petites stalagmites, stalactites et minces draperies. Quelques squelettes et excréments de chauve-souris sont à noter. L’arrêt se fait sur un remplissage qui touche le plafond après une vingtaine de mètres. A l’aval de la salle, on peut suivre un petit canyon creusé dans les varves épaisses de plusieurs mètres. L’aval de ce petit canyon est laissé inexploré. En main droite, Laurence passe une zone de remplissage à passées sableuses pour déboucher sur une salle ébouleuse, annexe. Après avoir désescaladé quelques blocs, elle rapporte avoir trouvé deux départs possible. Un bout de méandre qu’il faudrait au préalable désobstruer car plusieurs blocs en barrent l’accès, et une escalade à réaliser en artificiel. Cette salle annexe est aussi caractérisée par de beaux remplissages de galets, dont au moins quelques éléments semblent provenir des Alpes. A voir de plus près! Après avoir fait un rapide croquis, l’équipe reprend le chemin de la sortie, avec en poche, une centaine de mètres de première dans la Salamandre. On attend les prochaines sessions topo pour vérifier tout cela et surtout, trouver la suite!